Reportage : Jeunesse et Montagne

L'ascension de la Pointe des Cerces en tenue historique

Solidarité, camaraderie, dévouement et dépassement de soi; sont les maitres mots qui ont rythmé ce week-end des Jeunesses et Montagne.
Le décor est planté dans la magnifique vallée de La Clarée. Paul de Saint-Etienne, Louis de Brioude, Valentin de Chambéry et Tom de Combloux installent le bivouac sous la houlette de Rudy, chef instructeur. Les gars jouent le vrai. Tout est d’époque. Les couleurs sont hissées avec fierté et respect.
Le vendredi après-midi sera consacré à l’instruction « montagne » au sens large : école d’escalade, connaissance et maniement du matériel d’époque, cordes, piolets, crampons, topographie et géographie alpine. Rudy distille son expérience et savoir avec passion. Les jeunes écoutent avec respect et s’entrainent.
La soirée sera rythmée par un bon décrassage dans une Clarée glacée et une bonne fondue savoyarde agrémentée de Génépi pour s’endormir tranquillement au bivouac sous la bienveillance de la Pointe des Cerces qu’il faudra affronter le lendemain.
Après une nuit agitée sous l’orage et la pluie, il est 5h30 quand nous partons rejoindre les Cerces. L’atmosphère est chargée d’humidité, les yeux sont lourds, les gars avancent sans broncher. Le brouillard nous enveloppe laissant une sensation étrange d’être seul au monde mais privilégié. La nature s’éveille, nous serpentons entre les rhododendrons et toute la flore de nos montagnes magnifiques à cette époque. Rudy ne manque pas de décrire les espèces.
Le rythme est bon et nous arrivons au seuil des Rochilles, basculons côté Savoie et longeons le lac de La Clarée, le lac Rond et du Grand Ban. Au loin les Aiguilles d’Arves apparaissent. Nous montons au col des Cerces où une halte est la bienvenue. De là, les gars peuvent observer le premier 3000 qu’ils vont gravir. Nous partons hors itinéraire et nous nous élevons rapidement. Les vues se dégagent vers les Ecrins, le Dôme, la Barre, les Agneaux, La Meije, les sommets mythiques se dévoilent devant nous; une merveille pour les jeunes qui en prennent plein les yeux. Nous sommes dans le minéral, les névés sont franchies un à un, les jeunes assurent malgré la fatigue. Mais l’adrénaline fait oublier les petits bobos. Accompagnés par les Chocards nous atteignons le sommet à midi. l’esprit de cordée, la solidarité et le dévouement de chacun ont permis de « faire face » tel la devise des Jeunesses et Montagne.
 
Pour informations 
« Les Jeunesses et Montagne se verront incorporer 11 000 jeunes entre 1940 et 1944, date de la dissolution des derniers centres par les allemands qui voyez d’un très mauvais oeil l’instruction donnée par les cadres pour grossir les rangs des maquis alpins. La plupart de ces cadres, issus des bataillons alpins et brevetés montagne ont rejoint à partir de 1943 la clandestinité et donc la doctrine de Vichy n’était plus au goût du jour. Ce qui déplaisait fortement aux Allemands. Beaucoup de jeunes des Jeunesses et Montagne prendrons les maquis alpins pour la libération des Alpes (Savoie, Haute-Savoie, Dauphiné).
De grands alpinistes et skieurs ont intégré les Jeunesses et Montagne comme Gaston Rebuffat, Louis Lachenal, Lionel Terray et sans oublier Émile Allais instructeur ski. (Source Rudy Forgit).
 

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