L’Aiguille du Goléon…quel beau sommet face aux Ecrins et la Meije pour revivre la passionnante histoire de l’alpinisme. C’est ce qu’ont réalisé avec courage et dévouement Rudy et sa bande de copains, tous animés d’une même passion pour l’histoire et le matériel de l’époque des années 20 et 30.
On plonge en arrière il y a 100 ans. Tout y est, les piolets, les crampons, les sacs, blousons, chemises, les cordes….En tenues civiles de montagnards et d’alpinistes Rudy et sa bande font sensation dès le début de la randonnée pour accéder au refuge. On les questionne, les photographie, les encourage. Pas le temps de trainer nous avalons le dénivelé rapidement pour atteindre le refuge du Goléon et nous offrir une pause bien méritée. Autour de quelques bières, les touristes apprécient le matériel et les explications passionnées et pointues de Rudy. L’heure du repas et vite arrivé et il est temps ensuite d’aller passer une courte nuit.
Le lendemain départ 4h45 du refuge après un bref petit déjeuner à la bougie. Nous partons dans le noir et plongeons dans le vallon du Goléon en longeant le lac. Aux aurores, nous attaquons la moraine et remontons en direction du Glacier. Le jour se lève laissant apparaitre de belles couleurs dans le ciel. Arrivé au premier névé, nous cramponnons, les gars s’encordent comme à l’époque. Un régal pour les yeux et les photos. Nous remontons le glacier Lombard en fin de vie noir et à nu où les bédières forment des crevasses et petits torrents à sa surface. Arrivé au col, la vue est saisissante sur le massif de la Meije. Derrière nous les Aiguilles d’Arves dominent. Très vite nous comprenons que le mauvais temps arrivera plus vite que prévu. Pas le temps de trainer alors, nous attaquons l’escalade dans des blocs rocheux plus ou moins stables sur les 200 derniers mètres de dénivelé jusqu’au sommet où nous serons complètement enveloppés par le brouillard. Pour la belle vue on repassera…Dommage. La grêle, la pluie, le froid et le vent nous cueillent à la descente ajoutant l’ambiance d’être dans le vrai. En montagne rien n’est acquis, rien n’est facile. Les gars toujours motivés suivent sans broncher. Nous sommes trempés jusqu’au os quand nous rejoignons le refuge du Goléon, mais heureux.
Cette belle aventure en amènera d’autres, nous en sommes convaincus avec Rudy, David, Nicolas et Rémy.
Les glaciers ont évolué mais la solidarité et l’amitié en montagne sont restées…100 ans après…